Prince Panthère

Le jour où le chat de Christine meurt, un Prince Panthère, tout droit arrivé de son royaume de Panthésia, surgit de sa commode. Qui est-il et que lui veut-il, avec son humour griffu, ses minauderies et ses questions féroces? Est-ce un ami ou un ennemi? Et que penser de son comparse Bonzo, sauvage et indomptable? Ensemble, ils forment un duo de guides aussi flamboyants que chafouins pour… oui, au fait, pourquoi sont-ils là?

Cabaret onirico-philosophique étrange et envoûtant, le spectacle se construit autour des interactions avec le public : le Prince Panthère interroge les jeunes, il veut, littéralement, entendre leurs réponses. Devant un micro, à la manière d’un sketch d’humour, ou exhibant sa longue queue et ses costumes flamboyants dans un décor tenant à la fois de la chambre et de la jungle, le Prince pose les questions qu’on n’ose souvent pas se poser.

L’ambiguïté du personnage est savoureuse autant que troublante, tout comme l’est Panthésia, ce refuge inventé dans lequel s’abriter quand ça crie trop à l’intérieur, quand le magma des émotions nous submerge. Grâce à la distance salutaire que crée le théâtre, la pièce nous permet d’explorer nos zones d’ombres.  Que faire avec tout ce qui déborde à l’intérieur de nous? Se fier à son instinct, si on en croit le Prince Panthère.